La salle secrète derrière le mont Rushmore

Le mont Rushmore a été sculpté d’une façon monumentale avec le portrait de 4 présidents emblématiques des états-unis. L’auteur de cette oeuvre, Gutzon Borglum, a craint que le contexte de cet oeuvre tombe un jour dans l’oubli, tout comme les tombeaux égyptiens ou les pierres de Stonehenge gardent encore beaucoup de mystère pour notre époque.

Il a souhaité ajouter à l’intérieur de la montagne une salle spéciale, contenant l’histoire de la création de ce monument. Il voulait aussi y exposer des éléments importants comme une reproduction de la constitution des états-unis et de la déclaration d’indépendance. Un escalier de 250 mètres -lui aussi creusé dans la montagne- devait permettre aux visiteurs d’accéder dans ce que l’auteur appelait le Hall des Records, après être passé en dessous d’un aigle plaqué or avec une envergure de plus de 15 mètres.

La salle, située derrière les cheveux de du Président Lincoln, a vu sa construction débuter en 1938, soit un peu plus de dix ans après les premiers travaux sur le monument en 1927, et n’était pas encore finie à la mort de l’auteur en 1941, contrairement à la sculpture dont l’ouverture s’est faite cette même année. Les commissionnaires de la sculpture avaient pertinemment insisté pour que celle-ci soit finie avant tout autre travail dans la montagne, arguant que l’auteur risquait de disparaître avant d’avoir pu l’achever, et qu’il ne devait pas perdre du temps et de l’argent public sur cette salle, dont les dimensions atteignaient déjà 25×12 mètres avec une porte de 6 mètres de haut.

La salle demeure inaccessible au public. Mais en 1998, l’état a enfin accédé à la demande de la famille de l’auteur et a accepté que celle ci se tienne dans ce lieu pour déposer des tablettes de porcelaine décrivant toutes les étapes de cette création. Ces tablettes ont été enfouies dans le sol et par dessus, une stèle de 600kgs a été déposée pour les préserver. C’est la « Mount Rushmore National Memorial Society » qui a offert le coût de cette cérémonie, permettant enfin d’achever l’oeuvre de Borglum.


Publié

dans

, , ,

par

Étiquettes :